_

Eco du secteur

Le spectacle musical et de variété constitue une des pratiques culturelles les plus populaires en France, appréciée par 75 % des Français. Découvrir un artiste, lutter contre l’ambiance de crise, avoir le sentiment de partager un évènement exceptionnel sont autant d’émotions créées par la rencontre entre l’artiste et son public, rendue possible par les entrepreneurs de spectacles.

Au-delà de la richesse du lien social, nos entreprises créent de l’emploi, des retombées économiques sur les territoires, et favorisent le rayonnement culturel à l’international. La culture, et la compétitivité de nos entreprises pour la faire vivre, peuvent être le socle de notre société.  

© Philippe Levy / Villette sonique
L’international est un élément-clé dans la construction de carrière d’un artiste, et une nécessité économique stratégique pour l’ensemble de nos adhérents.
 
Nos entreprises sont confrontées aux mêmes freins que tout en TPE/PME : faiblesse des moyens financiers, complexité des démarches administratives, dispersion des dispositifs de soutien à l’export.
 
À ces faiblesses « classiques » viennent s’ajouter les spécificités de nos modèles économiques, de notre écosystème.
 
La prise de risque de nos entreprises à l’export est réelle, et les dispositifs d’aide à l’international ne suffisent pas au soutien des producteurs de spectacles.

QUELS LEVIERS POSSIBLES ?

D’une part, construire pour le spectacle vivant un outil de soutien efficace à l’international, tout en cherchant à favoriser la cohérence des actions avec les producteurs phonographiques.

D’autre part, faire aboutir la réflexion sur la possibilité de financer les charges sociales des artistes et personnels des spectacles à l’export, notamment lors de premières relations entre le producteur de spectacles et l’artiste, quand les moyens financiers sont très modestes et que la tentation est grande pour l’artiste d’accepter les conditions de la tournée à l’étranger sans respecter la législation sociale française.

L’intégration dans le Pacte de responsabilité de l’emploi artistique permettrait une réduction des charges sociales et répondrait à un triple objectif : la consolidation de l’emploi artistique, la pérennisation de l’emploi sur l’ensemble du territoire, et l’encouragement de la création artistique en France et à l’export.

Enfin, la mise en place d’un guichet unique d’information sur les questions de fiscalité et de droits sociaux dans les territoires constitue également une priorité.

ARTISTES À L’INTERNATIONAL­ : LES FREINS

❙ le coût de nos artistes, qui bénéficient du principe de salariat incluant une protection sociale, pourtant enviée par leurs homologues étrangers ;

❙ le « coût de revient » d’une tournée française à l’export, qui peut apparaître élevé,
  en particulier quand le plateau technique français accompagne les artistes ;

❙ les contraintes fiscales, notamment la double imposition ;

❙ la gestion administrative, fiscale et sociale des tournées à l’international (export comme import), qui exige une très bonne connaissance des législations françaises et étrangères et des accords spécifiques entre pays ;

❙ la circulation des artistes et les complexités administratives au départ et à l’arrivée (délivrance des visas, obtention des permis de travail, mobilité) ;

❙ la connaissance du marché international, qui suppose d’investir pour identifier les bons contacts, travailler avec eux, recruter, promouvoir.

Haut de page Bas de page